Tribune – Suisse – Frontex: des discours contradictoires

Tribune de Samson Yemane parue dans l’édition du 24heure du 12 janvier 2022

L’Agence européenne de gardes-frontières et de garde-côtes Frontex est aujourd’hui le garant sécuritaire censé protéger l’espace de liberté et de justice de l’Europe face à la migration irrégulière. Or, c’est tout le contraire qui se produit, puisque derrière cette logique de sécurisation, le principe de non-refoulement codifié par le droit international est transgressé par l’Union européenne, avec la participation de la Suisse.

La Convention de Genève de 1951 relative aux statuts des réfugiés, signée par la Suisse (et plusieurs États européens), garantit juridiquement à une personne réfugiée de demander l’asile à un pays tiers. Si, dans son discours, Frontex paraît conforme aux droits fondamentaux, la réalité nous informe qu’il n’en est rien. L’agence européenne n’hésite en effet pas à mener certaines opérations telles que les push-backs, pour empêcher des exilés d’atteindre un territoire européen et d’entamer une procédure d’asile.

Des efforts à accomplir

En attendant, il faut encourager le référendum «No Frontex» lancé le 21 octobre 2021 par des organisations de défense des migrants et soutenu par le Parti socialiste et les Verts. Cel dernier exige – entre autres – d’annuler le financement à l’Agence Frontex.