Stéphane Montangero, député, président du PS vaudois – Postulat déposé le 3 avril 2012

Depuis plusieurs années, le programme « Senso5 » à été développé en Valais: ses deux objectifs principaux sont de développer des outils d’apprentissage pluri sensoriels ainsi que la curiosité et le plaisir d’une alimentation diversifiée des enfants, leur permettant ainsi une autre approche de l’alimentation et du rapport à la nourriture. Avec semble-t-il des résultats intéressants en matière de prévention de l’obésité, même si l’échantillon testé est très faible (moins de 150 enfants), les données obtenues après cinq ans montrent que la part d’obésité du groupe « Senso5 » est statistiquement significativement plus basse que celle du groupe témoin, alors que la part d’obésité au départ du projet n’était pas statistiquement significativement différente dans les deux groupes1. Des analyses et recherches complémentaires doivent être effectuées afin de confirmer ces résultats prometteurs.

Par ailleurs, il convient de relever que « Senso5 » se veut une approche simple et concrète, déclinée pour tous les degrés de la scolarité initiale (4 à 12 ans) afin de garantir des résultats à long terme sur la santé des enfants. Il a été développé à la lumière des dernières connaissances scientifiques et pédagogiques par des experts en pédagogie, en évaluation sensorielle, en alimentation, en psychologie et sociologie. « Senso5 » est un programme déjà reconnu puisqu’il est recommandé dans le cadre des nouveaux programmes pédagogiques romands (PER). Ce programme a du reste été conçu en étroite collaboration avec des enseignants actifs dans l’élaboration du PER. Le projet « Senso5 » a été développé sur mandat du Conseil d’Etat valaisan par ses départements de l’éducation (DECS), de la santé (DFIS) et de l’économie (DET) et par le service de l’agriculture.

Persuadé qu’en termes de lutte contre l’obésité il n’y a pas de concurrence, mais une nécessaire complémentarité des actions qui doivent permettre à chaque personne de trouver les outils qui pourront lui permettre d’aborder sereinement les questions nutritionnelles, nous souhaitons que la voie explorée par le Valais le soit également dans notre canton.

Ainsi, au vu de ce qui précède, nous demandons au Conseil d’Etat d’étudier la possibilité d’introduire le programme « Senso5 » dans les classes vaudoises. Nous demandons que soient étudiés les avantages, inconvénients et la faisabilité concrète d’une introduction de « Senso5 ». Cette étude pourrait prévoir, si besoin, la mise sur pied d’un programme pilote. Le tout sera finalisé dans un bref rapport qui, si le gouvernement juge opportun d’introduire ce programme en classes vaudoises, sera complété par un plan d’actions.

Demande le renvoi direct au Conseil d’Etat. 

Lausanne, le 3 avril 2012.