Interpellation – Alpiq vend-il ses atouts?

Des informations révélées par la Sonntagszeitung du premier octobre faisaient état d’une situation de crise grave au sein du groupe Alpiq. Des exigences fiscales du gouvernement roumain, dont le fondement légal était jugé douteux par Alpiq, ont été confirmées. Le montant s’élève à près de 200 millions de francs, et fait semble-t-il peser une lourde hypothèque sur la poursuite des activités de l’entreprise dans ce pays.
Par ailleurs, le même article indiquait qu’Alpiq s’était adjoint les services de la banque d’affaires Goldman Sachs pour la mise sur le marché de participations dans trois de ses divisions orientées sur les services (négoce d’énergie, service aux entreprises, technique du bâtiment). Un certain flou règne autour de l’ampleur précise de cette opération, notamment sur la question de savoir si seules des participations minoritaires d’investisseurs tiers sont envisagées, ou si des ventes complètes sont pensables.
Les divisions en question sont celles qui contribuent au résultat opérationnel du groupe Alpiq. La diversification des activités a été présentée, y compris au Conseil communal de Lausanne, comme une façon utile de stabiliser la situation et le bénéfice.
La production d’énergie (nucléaire et hydraulique) est, elle, déficitaire. Alpiq avait d’ailleurs, dans un premier temps, cherché à vendre des participations dans ces divisions-ci. Le revirement stratégique a dès lors été interprétée comme une manœuvre visant à attirer l’attention sur la situation intenable à long terme du groupe, en vue d’obtenir des subventions publiques supérieures à celle que prévoit la loi.
Dès lors, nous posons les questions suivantes à la Municipalité :

Dès lors, nous posons les questions suivantes à la Municipalité  :

  • La Municipalité peut-elle nous renseigner sur le devenir des activités d’Alpiq en Roumanie?
  • La Municipalité confirme-t-elle la volonté d’Alpiq de vendre les divisions de service profitables?
  • La Municipalité peut-elle nous donner le dernier état du dossier concernant la vente des participations dans la production d’énergie nucléaire et d’énergie hydraulique par Alpiq?
  • Quels risques financiers pour EOS, et donc pour la Ville de Lausanne la situation d’Alpiq présente-t-elle aujourd’hui?
  • Quels risques la fragilité d’Alpiq fait-elle peser sur les projets d’investissements dans les énergies renouvelables lausannois?
  • La fragilité d’Alpiq fait-elle courir des risques aux SIL, qui a avec le groupe de nombreux contrats portant sur l’approvisionnement en électricité ?

Groupe socialiste: Benoît Gaillard/Romain Felli
Groupe La Gauche: Johann Dupuis

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