Lettre des lect·rices·eurs de Sarah Neumann parue dans l’édition du 9 octobre 2024 de Lausanne Cités
Dans un contexte de forte tension sur l’espace public au centre-ville, qui s’aggrave en raison de plusieurs facteurs, il convient que toute personne puisse se sentir en sécurité dans ses déplacements. De tout temps, le parti socialiste a défendu la mise en œuvre d’un dispositif socio-sanitaire fort et une approche axée sur la prévention, la santé et la réduction des risques liés à la toxicomanie. Tout en revendiquant cette approche et son amélioration continue, le PS affirme aussi qu’elle n’a de sens que si le 4e pilier de la politique en matière de drogue est adéquatement mis en place: la répression.
Or, la présence uniformée dans l’espace public fait aujourd’hui défaut à Lausanne, en particulier la police de proximité, se déplaçant en patrouille, à pied. Relevant la hausse des interactions difficiles au centre-ville et à la gare, notamment en raison de l’arrivée du crack et de la montée de la grande précarité, notre postulat demande à la Municipalité que les priorités du corps de police soient adaptées: la présence préventive dans les rues et sur les places doit être renforcée, afin de restreindre les interactions du deal et autres délits y liés, et de garantir un espace public paisible à l’ensemble de la population. Concrètement, il faut casser les réseaux et réduire le trafic de stupéfiants, tout en mettant en œuvre les mesures sociales et d’accompagnement indispensables aux personnes toxicodépendantes et/ou en situation de vulnérabilité. La politique de la drogue se conçoit sur 4 piliers, et se met en œuvre sur 2 pieds.
Sarah Neumann, Conseillère communale, Présidente du PS Lausanne