Louis Dana et Thanh-My Tran-Nhu déposent une interpellation le 9 novembre 2021
Le 17 octobre dernier, en marge du match opposant le Lausanne-Sport à Grasshopper Club
Zurich, des heurts relativement importants se sont déroulés en fin de rencontre. Des supporteurs
des deux clubs précités ont pu se croiser dès le coup de sifflet final de la rencontre. Selon un
article paru le 17 octobre dernier sur le site Internet du quotidien 24 Heures1, la police municipale,
la police cantonale et un service de sécurité privé ont ainsi dû faire usage de la force et de
moyens de contrainte afin de mettre un terme à ce qui peut être qualifié d’émeute. Les vitres d’un
bus ont été brisées, des coups de poing et de ceintures ont été échangés entre supporteurs des
deux camps. Par ailleurs, le chauffeur de l’un des bus chargé de ramener les supporteurs
visiteurs à la gare de Lausanne se serait fait cracher dessus. Ces évènements appellent les
questions suivantes :
1. Un service de sécurité privé semble être intervenu sur la voie publique. Ne serait-ce pas
aux fonctionnaires de police de mener de telles interventions en voirie ? Si tel est le cas,
quelles sont les raisons qui ont poussé la police à laisser agir dit service de sécurité
privé ?
2. Comment expliquer que la zone des supporteurs visiteurs et ses abords immédiats ne
soit pas hermétiquement fermée ? Des améliorations architecturales ne devraient-elles
pas être envisagées ? Le nombre de fonctionnaires de police présents lors de cette
rencontre était-il suffisant ?
3. Pour quelles raisons les cars des supporteurs visiteurs passent-ils si proche des
supporteurs lausannois. Ne serait-il pas judicieux de faire remonter ces cars par la route
du Châtelard après la fin du match ?
4. Lorsque la place de la gare de Lausanne ne pourra plus accueillir de bus pour cause de
travaux, la Municipalité a-t-elle envisagé de faire arriver les trains spéciaux de
supporteurs dans d’autres gares de la région lausannoise et, partant, de faire aller et
venir les bus de supporteurs depuis ces mêmes gares ?
5. La police municipale peut-elle faire état de contrôle d’identité et/ou d’arrestations lors de
cette journée ? Si tel est le cas, peut-elle chiffrer ces deux opérations ?
6. Si aucune opération susmentionnée ne peut être présentée, ou alors un nombre très
réduit, la Municipalité ne juge-t-elle pas problématique de systématiquement contrôler,
arrêter et présenter à la justice des manifestants souvent bien plus pacifiques que les
supporteurs dont la présente interpellation fait état ? La Municipalité ne juge-t-elle pas
qu’elle commet ici un deux poids, deux mesures important ? On pense notamment aux
manifestants pour le climat qui sont jugés par la justice vaudoise à l’heure de la rédaction
de ces lignes.
L’interpellateur soussigné remercie par avance la Municipalité pour ses réponses.