Parti socialiste lausannois

Interpellation – Verrue de Bel-Air : maintenir la pression ou passer la façade au Kärcher ?

Benoît Gaillard, conseil communal de Lausanne – Interpellation déposée le 28 septembre 2021

Le bloc de bâtiments de la place Bel-Air 4 / Rue Mauborget 5 à 9 est au cœur de la ville – et d’une déplorable saga ayant abouti, finalement, au retrait du permis de construire en raison d’une série de manquements, retrait confirmé par les tribunaux. S’il faut évidemment se réjouir de l’action ferme de la Municipalité pour sanctionner le propriétaire pour non respect de ses obligations, force est de constater qu’à ce jour, aucun nouveau projet n’a démarré. La place Bel-Air, emblématique, est appelée à connaître un nouvel essor lorsque les aménagements du tronçon de bus à haut niveau de service St-François – Chauderon seront réalisés. La tour Bel-Air et le complexe Métropole, d’une part, et le bâtiment de l’ancien Kursaal (Rue des Terreaux 2 / Rue Mauborget 12), d’autre part ont été récemment rénovés. Par contraste, le problème que pose ce bâtiment inoccupé à l’aspect extérieur dégradé ne fera donc que s’amplifier.

La loi cantonale sur l’aménagement du territoire et les constructions (LATC) prévoit à son article 87 que la Municipalité peut exiger des travaux d’entretien « de tout bâtiment qui nuirait à l’aspect du paysage ou du voisinage », voire même ordonner des démolitions. Le même article dispose que les travaux peuvent être effectués par la commune en cas de non exécution par le propriétaire. Manifestement, la question de l’entretien des façades et de l’insertion esthétique du bâtiment dans le tissu urbain doit être anticipée pour le cas où aucun projet de rénovation ne serait réalisé au cours des années à venir.

Alors que la situation de quasi-abandon de ce bâtiment dure depuis plus de douze ans, la question se pose d’éventuels autres moyens d’actions de la Municipalité. L’intérêt public d’une reprise d’activité quelle qu’elle soit sur ce site ne fait pas l’ombre d’un doute. Actuellement, une expropriation, par exemple, ne semble pouvoir se justifier éventuellement que sous l’angle de l’éventuelle extension des espaces de circulation ou du domaine public piétonnier. La loi cantonale sur les routes, qui s’applique également aux places publiques, permet en effet une expropriation. La question de compléter la législation cantonale pour développer l’arsenal à disposition des communes dans ce genre de cas de figure extrême se pose également.

Nous avons donc l’honneur de poser les questions suivantes à la Municipalité :

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