Stéphane Montangero, député – Interpellation déposée le 24 août 2019
Samedi 24 août, plus de 100 personnes manifestent devant le bureau de Poste de La Gottaz, à Morges, dans le centre commercial du même nom, pour demander la non fermeture de l’office de poste de La Gottaz, menacé comme beaucoup trop d’autres. Cette forte mobilisation des usagers, des représentants politiques et des syndicats rappelle l’attachement de la population non pas à La Poste SA, qui veut générer des profits, mais bien à SA Poste.
Car il est bon de rappeler que La Poste appartenant à la Confédération, elle est propriété de toutes et tous. En ce sens, de nombreux textes, dans notre canton ou au parlement fédéral, ont été déposés et le seront sans doute encore, demandant que la feuille de route de destruction systématique du réseau postal soit abrogée, ou à tout le moins qu’elle soit arrêtée, le temps que le Parlement fédéral statue sur une nouvelle loi postale. Des efforts doivent redoubler en ce sens de parvenir au moins à appuyer sur le bouton « STOP / PAUSE ».
Or, la fermeture du bureau de poste de La Gottaz interpelle encore davantage qu’usuellement. Situé idéalement dans un centre commercial fortement fréquenté, cette synergie n’est pas du tout utilisée. Au contraire : la tactique de la réduction des horaires pour ensuite justifier une fermeture est déployée à plein, de manière crasse. Alors que le centre commercial est ouvert toute la semaine de 8h00 à 18h45 (20h00 le vendredi soir) et le samedi de 8h00 à 18h00, les horaires du bureau de La Gottaz sont :
Lundi – vendredi : 8h30 – 10h00 et 14h00 – 18h00.
Samedi : 10h00 – 12h30
Tout cela va à l’encontre non seulement du service public, du service au public, mais aussi de toute logique commerciale. Nous avons à faire ici à du pur dogmatisme idéologique, sans aucune logique. Ou l’application technocratique de celui-ci. Le fait de ne pas tenir compte du développement du futur quartier Eglantine (près de 1000 habitant-e-s) ou qu’il e soit pas tenu compte des reports de transports peuvent être cités en exemple.
En conséquence de ce qui précède, nous posons au Conseil d’Etat les questions suivantes :
- Quelle est l’appréciation du Conseil d’Etat sur la suite des fermetures des bureaux de Poste dans notre canton et sur le cas particulier de La Gottaz ?
- Le Conseil d’Etat compte-t-il demander un rendez-vous au nouveau directeur général de la Poste qui, dans une récente interview[1], indique vouloir rétablir le dialogue ?
- Plus spécifiquement, le Conseil d’Etat a-t-il l’intention de demander des explications sur les raisons qui amènent La Poste à ne pas tenir compte des développements démographiques dans son plan de fermeture des offices de poste ?
- Quelles autres mesures le Conseil d’Etat entend-il prendre pour stopper enfin cette hémorragie ?
Nous remercions d’avance le Conseil d’Etat pour ses réponses.
Pour le Groupe socialiste,
Stéphane Montangero
[1] La Côte, édition du 23 août 2019