Sarah Neumann, conseillère communale – interpellation déposée le 7 décembre 2016

Rouler à vélo, c’est rapide, écologique, bon pour la santé. Nombreux sont les citoyens qui sont prêts à passer à ce mode de transport pour leurs déplacements quotidiens. Pour autant, il faut que différentes conditions soient réunies pour cela : la possibilité d’emprunter un parcours sûr, via des routes adaptées, des pistes cyclables signalées et de dimensions suffisantes, est la première de ces conditions. Mais elle n’est pas la seule. En effet, une fois le déplacement effectué, il est indispensable de pouvoir déposer son véhicule pour vaquer à d’autres occupations.

La topographie lausannoise amène de nombreux cyclistes à opter pour des vélos performants, voire des modèles électriques. Pour assurer le transport des enfants, ils sont parfois équipés en sus de sièges et charrettes. Ces équipements requièrent un certain investissement financier. Par peur des dégâts, du vol ou simplement en l’absence d’une solution assez pratique pour le quotidien, le fait de ne pas savoir où laisser son vélo peut conduire certains à renoncer à son utilisation, voire à son acquisition.

Il convient donc de faciliter aux citoyens l’accès à des parkings à vélos. Ceux-ci devraient être :

• sécurisés, avec câble en acier et possibilité d’attacher la roue arrière pour prévenir les vols, et dotés d’un éclairage adéquat ;
• couverts, afin de limiter les dégâts dûs aux intempéries ;
• pratiques, afin de faciliter l’usage quotidien sans devoir passer par des marches d’escalier, une porte mal-pratique à ouvrir, etc ;
• spécifiquement dédiés à cet usage, afin d’éviter de les voir envahis d’autres objets qui n’ont rien à voir avec le vélo ;
• disponibles tant au sein des quartiers d’habitation, qu’à proximité des commerces et autres lieux d’activité.

Le conseil communal débat souvent du nombre de places requises pour les voitures. En complément au postulat de Mme Elisabeth Müller récemment renvoyé à la Municipalité et qui demandait notamment le création de places de stationnement pour vélos, nous souhaitons élargir ce sujet, et qu’il soit plus systématiquement envisagé de trouver des solutions de parking adéquates pour les cyclistes. Comme pour l’automobile, une complémentarité entre des stationnements publics et des stationnements privés répondant aux conditions citées plus haut devrait être trouvée. Cela inciterait les citoyens à passer à ce mode de transport, tout en leur évitant de s’inquiéter d’un vol ou de dégâts, d’encombrer la cage d’escalier avec leur vélo, de devoir le porter dans les escaliers, le stocker sur leur balcon, etc. Le Plan Général d’Affectation en cours de révision devrait comprendre une obligation de prévoir des emplacements vélos dans les nouvelles constructions, mais cela ne résoudra pas le problème pour les personnes habitant des immeubles déjà construits.

Ainsi, nous adressons à la Municipalité les questions suivantes :

• Le nombre de voitures par ménage est documenté. Dispose-t-on d’éléments similaires pour les cycles ? Le nombre de stationnements disponibles pour la mobilité douce est-il actuellement suffisant ?
• La construction d’un espace vélo dans chaque parking existant dédié aux voitures et deux-roues motorisés pourrait-elle être mise en œuvre systématiquement ?
• Est-il envisageable de réaffecter dans les différents quartiers des espaces publics actuellement dédiés au stationnement automobile pour en faire des parkings à vélo ?
• Dans le cadre des réglementations sur le tri des déchets, on a imposé aux propriétaires d’équiper leurs immeubles de containers. Une mesure similaire pourrait-elle être prise pour mettre à disposition dans chaque immeuble (ou sur l’espace privé qui l’entoure), un local à vélos adéquat ?
• Comment la Municipalité pourrait-elle accompagner les propriétaires qui souhaiteraient offrir un tel local (proposition de « kit » intégrable à proximité des immeubles, soutien via le fonds par le développement durable, etc.) ?